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Maria-Maddalena la "bienheureuse amante " de la peinture italienne
Histoire - Civilisation, Peinture, Conférence - Débat
Aix-en-Provence 13090
Le 06/03/2025
L’abondante iconographie consacrée à Marie Madeleine, pécheresse convertie à l’amour de Jésus, multiplie les signaux érotiques, depuis les plus discrets jusqu’aux plus extrêmes. Chahutant la doxa qui convertit son désir charnel en pur désir mystique, la peinture, à partir de la Renaissance, a glissé sous l’image officielle de la sainte nombre de notations sensuelles, parfois des plus inconvenantes, et Madeleine recouvrait alors toute son épaisseur. Comment, en effet, magnifier sa conversion sans que derrière l’icône sacrée ne suinte le péché, comment visualiser son amour total pour Jésus sans que la "bienheureuse amante" des homélies médiévales n’intervienne dans cette déclaration ? Une étonnante érotisation qui contribue à faire de la sainte le personnage religieux le plus représenté, après le Christ et la Vierge, par l’art occidental. L’Italie propose à l’étude de l’iconographie magdalénienne un corpus abondant et séduisant, souvent délectable. C’est à son analyse que sera consacrée la conférence de Thierry Le Gall , docteur en histoire de l'art , chercheur indépendant et conférencier .